Jérusalem
de notre correspondante
Le bouclage des territoires palestiniens renforce-t-il la sécurité d'Israël ou au contraire la fragilise-t-il? Le représentant spécial des Nations unies au Proche-Orient ne fait pas mystère de sa position sur le sujet. «La misère économique est le plus sûr moyen de radicaliser une population. Et c'est ce qui est en train de se passer dans les territoires du fait du bouclage. S'il n'y a pas de retour rapide aux négociations politiques, la situation ne peut qu'empirer entre Israéliens et Palestiniens. Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit», estime Terje Roed-Larsen, qui considère le desserrement de l'étau israélien autour de Naplouse et de Ramallah, amorcé hier, comme une «lueur d'espoir». Selon l'ONU, la crise socio-économique qui frappe les territoires occupés est sans précédent. Il existe ainsi «97 check points militaires israéliens en Cisjordanie et 32 dans la bande de Gaza», qui morcellent les territoires palestiniens en «plus de 200 petites zones séparées les unes des autres», estime l'agence. Il y a quelques semaines, un rapport interne de l'armée israélienne, dévoilé par le quotidien Haaretz, avait abouti à la conclusion prouvée sur le terrain que les «check points n'empêchent pas les terroristes d'entrer en Israël mais au contraire heurtent la population en créant des frictions entre les soldats et les Palestiniens».
Deux dollars par jour. Cette absence de mobilité dans les territoires a fait bondir le taux de chômage (plus