Les rapports s'enveniment un peu plus entre l'Inde et le Pakistan autour de la province contestée du Cachemire. Vendredi, le Pakistan a exprimé sa «vive inquiétude» à la suite des mouvements de l'armée indienne le long de leur frontière commune, estimant que ce développement le contraignait à prendre des mesures appropriées. De son côté, l'Inde a déclaré que ces mouvements de troupes étaient une réponse à une «vaste» mobilisation militaire qu'elle dit avoir constatée côté pakistanais. Par ailleurs, New Delhi a annoncé le rappel de son ambassadeur au Pakistan en raison du soutien persistant qu'Islamabad apporterait au terrorisme dans la province du Cachemire. Le gouvernement indien a également décidé d'interrompre ses services d'autocars et de trains avec le Pakistan à partir du 1er janvier.
Les tensions entre les deux pays se sont amplifiées ce mois-ci. L'Inde a demandé au Pakistan d'interdire deux groupes armés basés sur son sol et d'arrêter leurs dirigeants qu'elle accuse d'être impliqués dans l'attentat-suicide contre le parlement indien, dans lequel quatorze personnes ont péri le 13 décembre. New Delhi affirme avoir des preuves que ces deux organisations, le Lashkar-e-Taïba et le Jaish-e-Mohamad, agissent, sous la houlette des services de renseignements pakistanais.
Au Cachemire, Etat indien majoritairement musulman, où rebelles séparatistes et soldats indiens vivent un face-à-face tendu, huit personnes (un policier, quatre rebelles et trois civils) ont été tuées et dix au