Washington
de notre correspondant
La cassette vidéo du «dîner à Kandahar», dans laquelle Oussama ben Laden se vante de la réussite des attentats du 11 septembre, n'a pas été entièrement traduite par le département de la Défense américain. Plusieurs passages de la conversation de Ben Laden avec son invité saoudien ont été omis, et les médias américains se demandent si la cassette n'a pas été volontairement censurée. La chaîne ABC estime ainsi que les passages non traduits auraient pu être embarrassants pour les relations américano-saoudiennes.
Lorsque le visiteur de Ben Laden, identifié depuis comme étant un certain Khaled Aoudeh Al-Harbi (vétéran des guerres en Afghanistan, Bosnie et Tchétchénie), explique comment il a réussi à passer clandestinement en Afghanistan, il citerait le nom d'«un membre de la police religieuse saoudienne» qui l'aurait aidé. Il cite également quelques noms de religieux saoudiens qui, dans leurs prêches, se sont félicités des attentats.
«Juste au moment de la frappe contre l'Amérique, Cheikh Abdulah al Baraak a donné un sermon très émouvant. Qu'il en soit remercié», dirait à un moment Ben Laden. Cet homme serait, selon ABC, un professeur d'université, membre de l'influent Conseil sur la loi religieuse. Pour l'un des experts de la chaîne, ces éléments démontrent que «Ben Laden n'est pas soutenu uniquement par les franges radicales de l'islam, mais aussi par des religieux de l'establishment saoudien».
L'hypothèse d'une censure volontaire est pourtant peu c