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Libération

Premiers pas du nouveau gouvernement afghan

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Le Pashtoun Hamid Karzaï devrait prêter serment ce samedi.
publié le 22 décembre 2001 à 2h03

L'Afghanistan aura, samedi matin, un nouveau gouvernement et il va pouvoir se mettre au travail rapidement. Vendredi, un avion rempli de matériel de bureau suédois, d'ordinateurs, de groupes électrogènes et autres petites fournitures, est arrivé à Kaboul en provenance de Copenhague. «Quand les gens iront au travail dimanche, ils auront de quoi travailler», a assuré Omar Gharzeddinele, du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Cette assistance technique n'est qu'une première goutte d'eau. Vendredi, le Pnud a estimé que les besoins pour la reconstruction de l'Afghanistan sont de 9 milliards de dollars sur cinq ans.

Passation de pouvoir. Le nouveau gouvernement intérimaire, avec à sa tête le chef pashtoun Hamid Karzaï (44 ans), devait prêter serment samedi matin à Kaboul, en présence de 2 000 invités, venus des trente et une provinces du pays. Burhanuddin Rabbani, président sortant en exil durant le régime taliban, remettra ses pouvoirs théoriques à son successeur, Hamid Karzaï. Des premiers éléments, surtout britanniques, de la force multinationale mandatée par l'ONU devraient participer à la sécurité de la journée. Le gouvernement Karzaï s'installe pour six mois. Il devra préparer la convocation d'une assemblée traditionnelle, la Loya Jirga. Patronnée par l'ancien roi Zaher, elle devra aboutir à la mise en place d'un nouveau gouvernement, avant la tenue d'élections générales d'ici à deux ans.

Convoi attaqué. Cette normalisation politique n'empêche pas la guer