Le président palestinien, Yasser Arafat, a mis hier Israël au défi, en affirmant qu'il se rendrait à Bethléem, en Cisjordanie, pour participer aux festivités de Noël en dépit d'un interdit du cabinet israélien de sécurité. «Personne ne pourra m'empêcher de me rendre à Bethléem», a déclaré le leader palestinien à des journalistes à Ramallah, où il est bloqué depuis le 3 décembre, cerné par les chars d'Israël et privé de ses hélicoptères, détruits par l'aviation israélienne. Depuis qu'Israël s'est retiré de Bethléem, en 1995, Yasser Arafat, bien que musulman, assiste chaque année à la messe de minuit dans l'église Sainte-Catherine, qui jouxte la basilique de la Nativité, bâtie à l'endroit où, selon la tradition chrétienne, est né Jésus.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Louis Michel, qui préside le Conseil des ministres de l'Union européenne, a appelé les autorités israéliennes «à ne pas mettre d'entrave à tout geste qui, même symbolique, pourrait contribuer à l'indispensable relance du dialogue politique au Moyen-Orient». L'Autorité palestinienne a noué des contacts avec les Etats-Unis, afin qu'ils convainquent Israël de revenir sur sa décision d'interdiction à l'encontre d'Arafat. Le cabinet de sécurité a justifié sa décision en indiquant qu'«Arafat ne fait rien pour démanteler les organisations terroristes et contrecarrer les attaques terroristes contre Israël, ni pour arrêter et punir les terroristes, y compris les assassins du ministre du Tourisme, Rehavam Zeevi (