Jérusalem
de notre correspondante
Si l'Intifada n'avait pas fait autant de morts, si les enjeux politiques n'avaient été aussi importants, l'histoire aurait simplement des allures de mauvais conte de Noël. Sous la pression de son entourage, Yasser Arafat a décidé de renoncer à forcer les check points israéliens pour se rendre à la messe de minuit à Bethléem. «C'est un crime que de me priver de mon droit de participer aux célébrations de la naissance de Jésus, mais cela n'affectera pas ma détermination et celle de notre peuple de poursuivre le chemin pour une paix permanente et juste», a affirmé hier soir dans un discours télévisé le leader palestinien, dont la femme est chrétienne. Emprisonné de fait à Ramallah par Tsahal, le vieux chef avait pourtant envisagé de se rendre dans la ville chrétienne par tous les moyens: à pied, dans le coffre d'une voiture, en hélicoptère, et, pourquoi pas, à dos d'âne... Le suspense est resté entier tout au long de la journée d'hier alors que les appels s'élevaient du monde entier pour prier Ariel Sharon de laisser le leader palestinien se recueillir dans l'église de la Nativité, comme il le fait chaque année depuis 1995, date à laquelle Bethléem est passé sous le contrôle de l'Autorité palestinienne. «Il faut qu'il y soit! Il est le président de tous les Palestiniens, qu'ils soient musulmans ou chrétiens!», s'emportait hier un habitant de la vieille ville arabe de Jérusalem.
«Mieux à faire». Les autorités israéliennes, qui avaient déclaré Yasse