New York envoyé spécial
Le présumé terroriste qui avait apparemment piégé ses chaussures pour faire exploser samedi un avion d'American Airlines entre Paris et Miami est apparu hier devant un tribunal américain à Boston, mais de nombreuses incertitudes demeurent sur son identité et ses motifs. Hier, l'homme est apparu sous le nom de Richard C. Reid, le patronyme inscrit sur son passeport britannique. Enchaîné, menotté et vêtu de la combinaison orange des prisonniers américains, Reid, âgé de 28 ans, a juste répondu par des grognements aux questions du juge fédéral américain qui a confirmé son inculpation pour «menaces et voies de fait à l'égard d'un membre d'un équipage d'un aéronef». Une accusation passible de vingt ans de prison, mais qui pourrait être alourdie d'une inculpation plus large de «terrorisme», selon le FBI. Reid avait été contenu par les passagers et membres d'équipage après avoir voulu enflammer ses baskets. Il avait été remis, à l'arrivée du vol détourné sur Boston, à la police.
Boeing 767. Le FBI a confirmé hier que les baskets de daim noir du suspect étaient remplies «d'explosifs artisanaux mais opérationnels», sans préciser s'il s'agissait de C-4, de semtex ou de penthrite. La police fédérale n'a pas indiqué non plus si la quantité et la qualité des explosifs auraient pu endommager ou faire sauter le Boeing 767 dans lequel avait pris place le pirate de l'air. Selon tous les experts, l'hom me avait besoin d'un détonateur pour enflammer la demi-livre d'exp