Les avions du Charles-de-Gaulle ont accompli à la fin de la semaine dernière leurs premières missions dans le ciel afghan. Vendredi à l'aube, deux Super-Etendard ont été catapultés du porte-avions, qui croise à près de 200 kilomètres des côtes pakistanaises. Aucune bombe n'a été larguée. «Nos avions vont réaliser chaque jour cinq missions de ce type, six jours sur sept», a précisé le lieutenant de vaisseau Bertrand Bonneau, porte-parole du groupe aéronaval. Aux côtés des alliés, il s'agit d'assurer une présence permanente au-dessus de l'Afghanistan, afin d'intervenir à la demande sur des objectifs au sol. Equipés pour le combat air-air, les deux Rafale embarqués ne devraient pas participer aux opérations.
Plan de vol. Les avions français sont totalement intégrés dans le dispositif américain. Ils reçoivent leur plan de vol du CAOC (Combined Air Operations Center) américain en Arabie Saoudite. En cas de besoin, les appareils de l'aéronavale seraient guidés sur leurs objectifs par les troupes américaines ou britanniques au sol.
Pour sa première sortie opérationnelle, le Charles-de-Gaulle est associé aux porte-avions américains USS Theodore Roosevelt et USS John Stennis ainsi qu'au porte-aéronefs italien Garibaldi. Le bâtiment français devrait rester en mer jusqu'à la fin février, date à laquelle il fera escale dans un port de la région.
Les «pingouins», surnom des pilotes de l'aéronavale, ne sont pas les seuls Français dans le ciel afghan. Depuis le 23 octobre, de