L'Inde, dont le Parlement a été victime, le 13 décembre, d'une attaque-suicide imputée à des groupes séparatiste cachemiris soutenus par Islamabad, a accusé hier le Pakistan de l'entraîner vers un conflit. «Nous ne voulons pas de guerre mais la guerre nous est actuellement imposée et nous allons devoir y faire face», a déclaré le Premier ministre nationaliste hindou, Atal Behari Vajpayee, lors d'un rassemblement organisé pour le 77e anniversaire de la fondation de son parti, le BJP. Depuis l'assaut contre le Parlement, qui a fait 14 victimes dont les 5 assaillants, les relations entre les deux «frères ennemis» du sous-continent indien, l'un et l'autre dotés de l'arme nucléaire, traversent de fortes turbulences.
Mise en cause. New Delhi avait affirmé que l'attentat était l'oeuvre de militants cachemiris membres de deux groupes, le Lashkar-e-Taiba et le Jaish-e-Mohammad, basés au Pakistan. Il avait également mis en cause les services secrets de l'armée pakistanaise (ISI) pour avoir commandité cet acte. A la suite de cette accusation, le Pakistan a gelé lundi les comptes en banque de ces deux groupes islamistes. Les autorités indiennes ont estimé ces gestes insuffisants et ont rappelé lundi pour consultations leur ambassadeur à Islamabad. Atal Behari Vajpayee assure que si les mesures diplomatiques ne sont pas suffisantes, l'Inde passerait au palier supérieur : «Nous avons d'autres armes dans notre carquois.» Hier soir, un haut responsable gouvernemental pakistanais annonçait qu