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Libération
Interview

«La Russie est au premier rang de la coalition»

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publié le 26 décembre 2001 à 2h04

Moscou de notre correspondante

Depuis le 11 septembre, la Russie a effectué un virage de politique étrangère. Vladimir Rouchaïlo, secrétaire du Conseil de sécurité, un organisme informel qui regroupe sous l'autorité du Président les ministères dits «de force» (police, services de sécurité, armée, situations d'urgence), s'explique sur ce tournant.

Qu'a gagné la Russie à rallier la coalition antiterroriste, et quels avantages escompte-t-elle ?

La participation de la Russie n'a pas été dictée par la recherche d'avantages à court ou à long terme, c'est un choix conscient qui répond aux intérêts de notre sécurité nationale. Pour nous, la lutte contre ceux qui méprisent les normes de la société civilisée n'est pas un problème abstrait mais concret. Les explosions d'immeubles à Moscou, Volgodonsk et Bouinaks, qui ont tué tant de civils, ont eu un profond écho. C'est pourquoi la Russie est au premier rang de la coalition. Nous avons tourné le dos à la logique de la guerre froide et nous espérons que nos partenaires agiront dans le même esprit.

Le deux poids deux mesures en matière de terrorisme international a causé de graves dommages. Dans certains pays, on appelait les terroristes des terroristes, et dans d'autres, des combattants pour la liberté. Pour nous, l'essentiel est que les événements du 11 septembre ont été le point de départ d'une nouvelle approche. De nombreux pays ont commencé à revoir leur analyse du terrorisme international.

Pensez-vous que la politique russe en Tchétchén