Jérusalem
de notre correspondante
Il est, par défaut, le nouveau chef des travaillistes israéliens. Après quatre mois de bagarres internes, de procédures juridiques et de promesses guerrières, Benyamin ben Eliezer a été élu hier soir à la tête du Parti travailliste à l'issue d'une élection si triste qu'elle n'occupait que quelques lignes dans les journaux israéliens. Triste car elle reflète le manque de charisme de cet homme qui avait été battu il y a quatre mois à l'issue de la même élection par son rival Abraham Burg le président de la Knesset et qui ne doit son retour au premier plan qu'à une remise en question procédurière de chaque voix et à la décision des druzes de boycotter le scrutin. Triste, car elle reflète l'état de la gauche israélienne qui n'a pas trouvé mieux que le propre ministre de la Défense du gouvernement d'Ariel Sharon pour défendre ses idées et ses valeurs.
«Terrible farce». Cette tristesse se reflétait dans la participation au scrutin qui n'atteignait hier après-midi que 7 % !... Beaucoup d'Israéliens de gauche ne se reconnaissent en effet ni en Burg, le religieux, ni en Ben Eliezer, le guerrier, et les péripéties de ces derniers mois ont achevé de les convaincre de passer un tour. Cette élection est «une terrible farce», déplorait Abraham Burg dès mardi, considérant que les druzes, qui avaient permis son élection en septembre, avaient été «retournés» entre-temps par Ben Eliezer. «Les Arabes, dont les frères palestiniens sont en train de se faire bom