Les autorités indiennes ont pris hier une série de mesures de rétorsion contre le Pakistan à la suite de l'attaque du 13 décembre contre le Parlement de New Delhi, qu'elles imputent à deux mouvements séparatistes cachemiris soutenus par Islamabad. Le ministre des Affai res étrangères, Jaswant Singh, a annoncé que son pays allait réduire de moitié le personnel diplomatique en poste à Islamabad et demander la réciprocité pour les diplomates pakistanais à New Delhi. Les mouvements de ces derniers seront d'ailleurs limités dans la capitale indienne. Les vols de la compagnie aérienne Pakistan International Airlines (PIA) à destination de l'Inde seront également suspendus à compter du 1er janvier. Islamabad a annoncé hier soir des mesures de rétorsion similaires.
Missiles. En même temps, l'Inde comme le Pakistan, puis sances nucléaires, ont positionné leurs missiles et continuent de renforcer leurs dispositifs sur leur frontière com mune. Rentré d'une inspection sur la ligne de contrôle entre les deux pays au Cachemire, le ministre de la Défense indien, George Fernandes, a qualifié la situation de «sérieuse», tout en affirmant qu'il fallait donner du temps aux démarches diplomatiques avant d'envisager d'autres moyens d'action.
Plusieurs pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis, ainsi que les Nations unies, pressent les deux pays de faire preuve de retenue afin d'éviter un nouveau conflit. Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a ainsi interrompu ses vacances de Noël pour