New York envoyé spécial
Les enquêteurs américains affirmaient hier n'avoir toujours pas établi de liens formels et vérifiables entre Richard Reid, le pirate de l'air aux baskets piégées du vol American Airlines reliant Paris à Miami, et le réseau d'Al-Qaeda. Quelques prisonniers de la Légion arabe de Oussama Ben Laden aux mains des Américains et qui ont vu des clichés du suspect affirment s'être entraînés avec Richard Reid en Afghanistan, une information relayée par les télévisions ABC et NBC, mais «il se peut qu'ils disent ce qu'ils croient que l'on veut entendre», tempérait hier un policier. «Nous n'avons aucune information indépendante corroborant sa présence en Afghanistan», soulignait une source proche de l'enquête.
Penthrite. En revanche, selon des sources françaises proches du dossier, le kamikaze anglais, né il y a vingt-huit ans dans la banlieue de Londres, aurait affirmé au FBI avoir fabriqué tout seul les engins explosifs découverts dans ses chaussures. Richard Reid aurait acheté pour 1500 dollars de pentrite dans un parc à Amsterdam à des revendeurs avec qui il était entré en contact par Internet. Mais le mystère demeure sur le voyage qu'aurait effectué le suspect en Israël, en juillet 2001. Reid, selon des sources israéliennes, avait été repéré par les services de sécurité de l'aéroport de Londres, mais un interrogatoire et une fouille complète, y compris de ses chaussures, n'avaient rien donné. Le motif de ce déplacement en Israël reste inconnu.
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