Jérusalem de notre correspondante
La lueur d'espoir provoquée cette semaine par le nouveau projet du chef de la diplomatie israélienne a été éteinte hier par Ariel Sharon. Devant des membres du Likoud, le Premier ministre a déclaré que le plan de paix concocté par Shimon Pérès et Abou Alaa, président du Parlement palestinien, comportait «de nombreux problèmes» et était «inacceptable». «Ce plan n'a pas été discuté, il n'a donc aucune valeur. Quand l'occasion se présentera, si elle se présente un jour, le gouvernement en débattra», a affirmé Sharon, en rappelant qu'aucune discussion diplomatique ne se tiendra tant que les Palestiniens n'auront pas cessé leurs attaques et que, le jour où les négociations reprendront, c'est lui-même qui les dirigera. Pérès et Abou Alaa se seraient entendus sur un document selon lequel, huit semaines après la signature d'un accord, un Etat palestinien serait créé et reconnu par Israël sur les territoires déjà sous contrôle de l'Autorité palestinienne. Les deux parties auraient ensuite dix-huit à vingt-quatre mois pour verrouiller le statut final: tracé des frontières, Jérusalem, colonies juives, réfugiés palestiniens, partage de l'eau...
Raid. De fait, ce projet semble bien loin de la réalité. L'armée israélienne, qui avait semblé prendre acte de la baisse des incidents armés en allégeant le bouclage de Jéricho et en rouvrant le terminal de Rafah, à la frontière égyptienne, a opéré un nouveau raid, hier à Hébron, où elle a arrêté huit étudiants pré