L’Inde a fait un geste vers une possible détente avec le Pakistan en autorisant exceptionnellement le président Pervez Musharraf à traverser son espace aérien pour un sommet des dirigeants d’Asie du Sud, la semaine prochaine au Népal. Quasi simultanément, à Islamabad, un responsable déclarait que Musharraf participerait au sommet du 4 au 6 janvier à Katmandou, en dépit des tensions avec New Delhi. L’Inde et le Pakistan se sont engagés dans une escalade des sanctions économiques et diplomatiques, dont une fermeture réciproque de leur espace aérien, et ont mobilisé leurs forces à la frontière. New Delhi demande qu’Islamabad réprime plus durement les activités de deux groupes islamistes basés au Pakistan et accusés d’avoir mené l’attaque contre son Parlement, qui a fait 14 morts le 13 décembre. La présence en un même lieu du Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, et de l’homme fort du Pakistan va dans le sens des appels de la communauté internationale à la retenue.
George Bush a indiqué vendredi que le secrétaire d’Etat Colin Powell avait appelé les responsables indiens et pakistanais pour les convaincre d’«arrêter l’escalade de la force». Washington redoute que le Pakistan relâche la surveillance des fuyards talibans ou des combattants d’Al-Qaeda sur sa frontière avec l’Afghanistan. Londres s’était dit «profondément inquiet» et a pressé le président pakistanais de poursuivre la répression des groupes terroristes «avec résolution et détermination». Le chef de la diplomat