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Argentine: en attendant un président

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Dernières tractations au Congrès avant sa nomination.
publié le 2 janvier 2002 à 21h34

Buenos Aires

de notre correspondant

La réunion de l'assemblée législative (députés et sénateurs), qui devait désigner le président de la République qui succédera au démissionnaire Adolfo Rodriguez Saá, n'a finalement débuté hier qu'en début de soirée (au milieu de la nuit en France), après de dernières tractations politiques. La veille, les deux derniers gouverneurs de la province de Buenos Aires, les péronistes Eduardo Duhalde et Carlos Ruckauf, avaient trouvé un accord avec les radicaux (représentés par l'ex-président Raul Alfonsin) et le Frepaso (Front pour un pays solidaire, mouvement de centre gauche), afin d'annuler l'élection présidentielle prévue pour le 3 mars. Ces partis ne souhaitent pas se présenter aux urnes juste après les soulèvements populaires qui les ont chassés du gouvernement, les uns après les autres, en moins de quinze jours. Les radicaux sont discrédités par la démission de De la Rua, le Frepaso pour avoir formé une alliance avec lui, les péronistes par «l'épisode» Rodriguez Saá, démissionnaire au bout d'une semaine faute d'appuis dans son propre parti.

Divisions. L'annulation de l'élection présidentielle a accentué les divisions au sein du péronisme. José Manuel de la Sota, gouverneur de la province de Cordoba, voulait des élections, de même que Nestor Kirchner, gouverneur de la celle de Santa Cruz. Hier, avant le début de l'assemblée législative, les négociations allaient bon train pour essayer de les convaincre de se plier au «grand accord national». E