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Portrait

Duhalde, favori à la réputation douteuse

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Un consensus politique se dessinait hier soir autour du péroniste.
publié le 2 janvier 2002 à 21h34

Buenos Aires de notre correspondant

L'homme qui a toutes les chances d'être désigné comme président de la République par le Congrès argentin ne fait pas l'unanimité, mais a obtenu le soutien d'une bonne partie de la classe politique: Eduardo Duhalde, ex-gouverneur de la province de Buenos Aires et candidat malheureux à la présidentielle de 1999, va peut-être réaliser à 60 ans, et à un moment critique, le rêve de sa vie.

Sourire facile. Ce père de cinq enfants, avocat et notaire, cultive le genre «populaire», sourire facile et style vestimentaire décontracté. Duhalde a débuté en politique dans sa ville natale, Lomas de Zamora, une commune de la banlieue sud de Buenos Aires, dont il sera le maire de 1973 à 1976. Destitué par la dictature militaire, il est de nouveau élu en 1983 et conservera son poste jusqu'à 1987. Puis sa carrière s'accélère. Elu député, il devient vice-président de la République de Carlos Menem de 1989 à 1991. Désigné comme gouverneur de la province de Buenos Aires, il sera réélu en 1995 avec 56,7 % des suffrages et la dirigera jusqu'en 1999. Candidat du péronisme à la présidentielle, il s'inclinera devant le radical Fernando De la Rua.

Duhalde, sénateur depuis les législatives d'octobre, est un péroniste du centre. Dans les années 90, après avoir démissionné de son poste de vice-président, il s'était élevé contre la politique ultralibérale menée par le tandem Menem-Cavallo. Durant sa campagne présidentielle, il avait promis de lutter contre le chômage en lança