Buenos Aires
de notre correspondant
A peine nommé par le président péroniste Eduardo Duhalde, le nouveau chef de cabinet (Premier ministre) Jorge Capitanich a lancé un appel à la solidarité internationale en faveur de son pays en faillite: «Notre philosophie est de favoriser les plus démunis pour éviter que la crise sociale ne s'aggrave. Nous avons besoin d'appuis.» Tous les regards seront tournés aujourd'hui sur le ministre de l'Economie Jorge Remes Lenicov. L'homme de confiance du Président il fut son ministre de l'Economie lorsque Duhalde gouvernait la province de Buenos Aires annoncera aujourd'hui son plan économique qui inclura une dévaluation du peso (sans doute d'environ 40 %), des mesures en faveur des 15 millions de pauvres, mais aussi la stratégie de remboursement des petits épargnants, dont les comptes demeurent bloqués.
Dette. Ensuite, Lenicov devra renégocier la dette extérieure avec le Fonds monétaire international (FMI). Son entourage prétend qu'il solliciterait un nouveau crédit de 15 milliards de dollars afin de mettre en oeuvre un plan de relance de la production industrielle. Capitanich a dès hier crié à l'aide «pour restructurer la dette en fonction de notre capacité de paiement. Et pour que les entreprises privées qui ont investi chez nous participent à nos efforts». Une allusion à la nécessité d'indexer sur le peso dévalué les tarifs des services publics (téléphone, eau, etc.), qui sont entre les mains d'entreprises espagnoles, françaises ou italiennes