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Libération

Italie: Fini prêt à diriger les Affaires étrangères

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Hostilité à un cumul de Silvio Berlusconi.
publié le 9 janvier 2002 à 21h37

Unanime, la presse italienne estimait hier que Gianfranco Fini, numéro 2 du gouvernement et leader d'Alliance nationale (AN, postfasciste), pourrait devenir dans deux ou trois semaines le nouveau ministre des Affaires étrangères après la démission samedi de Renato Ruggiero, en conflit avec le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, sur la politique européenne. «Il est évident qu'en raison de mes fonctions de vice-président du Conseil ma candidature peut être prise en considération et que je suis candidat», a affirmé à la télévision Gianfranco Fini, qui, succédant à Giorgio Almirante à la tête du MSI (le parti néofasciste), avait rompu avec l'héritage mussolinien et transformé au milieu des années 90 ce mouvement en une formation de la droite traditionnelle.

D'autres candidats sont en lice, dont l'actuel ministre de la Fonction publique, Franco Frattini, ou celui des Affaires européennes, le démocrate-chrétien Rocco Buttiglione. Gianfranco Fini semble actuellement le mieux placé, bien que sa nomination puisse raviver les inquiétudes des partenaires de l'Italie, déjà échaudés par le départ soudain de Renato Ruggiero, technocrate modéré et proeuropéen. La décision finale sera prise par les dirigeants de la Maison de la liberté, la coalition au pouvoir, qui regroupe Forza Italia, le parti de Berlusconi, Alliance nationale et la Ligue du Nord, le parti régionaliste et xénophobe d'Umberto Bossi.

Une chose paraît déjà certaine: l'intérim de Silvio Berlusconi à la tête de la diplomat