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Libération

Reddition et amnistie de trois ministres talibans

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Le membre d'Al-Qaeda barricadé dans un hôpital de Kandahar s'est donné la mort.
publié le 9 janvier 2002 à 21h36

Alors que les forces américaines continuaient, toujours en vain, de pourchasser les hommes d'Al-Qaeda et le mollah Omar en fuite, le nouveau gouvernement afghan a annoncé la reddition au cours des derniers jours de huit hauts responsables talibans, dont trois anciens ministres. Les transfuges ont été amnistiés, mais n'ont toutefois pas été intégrés dans les rangs de la nouvelle administration.

Selon un porte-parole du gouverneur de Kandahar, Haji Gul Agha, ces défections, qui se sont faites en plusieurs temps, concernent entre autres le mollah Toorabi, ancien ministre de la Justice, le mollah Obaidullah, ancien ministre de la Défense, le mollah Saaduddin, ancien ministre de l'Industrie et des Mines. Le porte-parole a expliqué à Kandahar que les autorités avaient décidé de ne pas annoncer plus tôt les redditions déjà intervenues, afin d'avoir le temps de convaincre d'autres chefs talibans de se rendre.

Explosifs. Hier, toujours à Kandahar, un militant arabe d'Al-Qaeda, dont la nationalité n'était pas connue, s'est donné la mort en déclenchant les explosifs qu'il portait sur lui, alors qu'il tentait de s'évader de l'hôpital Mirwais de la ville. Avec six autres membres arabes d'Al-Qaeda, l'homme était barricadé depuis un mois avec des armes et des explosifs dans l'un des pavillons de l'hôpital. Ces combattants, apparemment des Yéménites, étaient arrivés en novembre. Blessés dans un bombardement, ils menaçaient d'actionner les explosifs qu'ils portaient à la ceinture si quiconque,