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Libération

Les invisibles connexions de Reid

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Pour les enquêteurs, le terroriste aux baskets piégées n'aurait pas agi seul.
publié le 10 janvier 2002 à 21h38

Des policiers et magistrats antiterroristes français qui enquêtent sur l'apprenti kamikaze britannique Richard Reid et «tous les autres» pour «tentative de destruction d'aéronef», en l'occurrence le Boeing d'American Airlines Paris-Miami du 22 décembre, suivent la piste de ses connexions Internet en Belgique vers d'éventuels complices de réseaux d'Al-Qaeda. L'étrange voyageur qui a débarqué à Paris le 17 décembre gare du Nord a laissé des traces de son passage dans des cafés et restaurants du quartier et dans une agence de la Goutte-d'Or où il a payé cash (13 500 francs) son billet d'avion, «mais toujours seul, sans même un téléphone portable»: «Aucune personne physique n'a été vue à son contact en France, on ne cherche pas de comparse ici pour l'instant», explique un enquêteur. Les policiers ne croient pas pour autant à la thèse de l'illuminé solitaire. D'ailleurs, «une connexion Internet» de Richard Reid au Copthorne Hôtel de Roissy, la veille du vol, démontre qu'il entretient «des échanges informatiques avec des gens, en tout cas des cybercafés». Notamment un cybercafé de Bruxelles. Mardi, les juges Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard, le chef de la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris, et un commissaire de la Direction de la surveillance du territoire (DST) sont allés en Belgique travailler sur le séjour de Richard Reid du 5 au 15 décembre. C'est à Bruxelles qu'il a déclaré la perte de son vieux passeport et en a récupéré un neuf le 7 au cons