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Libération

L'union sacrée américaine troublée par le futur scrutin

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Les élections de novembre au Congrès réveillent la politique partisane, endormie depuis le 11 septembre.
publié le 11 janvier 2002 à 21h39

Washington

de notre correspondant

Signe que la page de «l'union nationale» est définitivement tournée sur la scène politique américaine, le président Bush a participé mercredi soir, pour la première fois depuis le 11 septembre, à un événement «partisan»: un banquet destiné à lever des fonds pour la campagne électorale de son frère Jeb, gouverneur de Floride. Quatre démocrates visent le poste de Jeb Bush, à commencer par Janet Reno, l'ancienne Attorney General (ministre de la Justice) de Bill Clinton: ce scrutin-là promet d'être l'un des plus disputés des élections de novembre, au terme desquelles l'ensemble de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat, et de nombreux gouverneurs doivent être renouvelés.

Trêve rompue. Pendant quatre mois, la politique américaine est restée dans un coma profond. Les démocrates se gardaient de toute critique contre l'administration Bush, craignant d'être perçus par l'opinion comme de mauvais patriotes. Avec le changement d'année, la perspective des mid-term elections (élections qui ont lieu au milieu du mandat présidentiel) s'est soudain rapprochée. Les démocrates ont pris conscience qu'ils devaient réagir fortement s'ils comptaient avoir une chance de conserverÊleur majorité au Sénat et de ravir aux républicains celle de la Chambre. Vendredi dernier, le leader de la majorité démocrate au Sénat, Tom Daschle, a rompu la trêve: tout en flattant le Président pour ses résultats militaires, il l'a publiquement accusé d'«aggraver la récession» en