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Libération

Les voyages de Blair lui jouent des tours

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Le pays, en pleine crise, critique sa diplomatie planétaire.
publié le 11 janvier 2002 à 21h39

Londres de notre correspondant

Depuis que Tony Blair est revenu de sa dernière tournée diplomatique, ses adversaires ironisent sur «son actuelle visite au Royaume-Uni» et lui demandent si, avant son prochain départ, il condescendra à examiner quel ques problèmes locaux. Le Premier ministre britannique, qui enchaîne les déplacements à l'étranger, déclare oeuvrer pour la paix mondiale et l'intérêt national. Mais une partie de ses concitoyens commence à trouver qu'il voyage trop, surtout par temps de crise sociale.

Le chef du New Labour n'a pas eu le temps de souffler. A peine ses bagages posés, il a dû gérer à chaud la grève des cheminots et affronter les attaques de l'opposition conservatrice. Tandis qu'il tentait de réconcilier les deux frères ennemis pakistanais et indien, les chemins de fer britanniques, abonnés aux retards et aux accidents, sont retombés dans le chaos. Le sud-ouest de l'Angleterre a été paralysé pendant quatre jours. Un train sur quatre ne circule plus en Ecosse. Et le conflit menace de s'étendre à l'ensemble du réseau, ainsi qu'aux services postaux.

Ministre en vacances. Le vide politique a été d'autant plus lourdement ressenti que le ministre des Transports, Stephen Byers, manquait lui aussi à l'appel, pour cause de congé. Après avoir refusé d'écourter ses vacances dans le sud de l'Inde, il a déclaré que le conflit salarial entre le syndicat Rail, Maritime and Transport Workers (RMT) et la compagnie privée South West Trains n'était pas de son ressort. Merc