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Libération

Hong-Kong: asile refusé à 5 000 Chinois

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L'affaire empoisonnait la Chine depuis 1999.
publié le 12 janvier 2002 à 21h39

à Pékin

Les demandeurs d'asile ont perdu la bataille. Après une longue procédure judiciaire, la majeure partie des 5 400 Chinois du continent qui demandaient l'asile dans le territoire autonome de Hong-kong ont perdu jeudi leur dernier recours. La plus haute juridiction de Hong-kong n'a donné raison qu'à 500 d'entre eux, les autres devant regagner la Chine continentale d'ici à deux mois.

Les déboutés du droit d'asile ont annoncé vendredi leur intention de demander l'intervention du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Une démarche sans grande portée juridique, puisque Hong-kong fait partie intégrante de la république populaire de Chine depuis 1997. Le ministère chinois de la sécurité publique a été très rapide pour mettre en garde les demandeurs d'asile, affirmant qu'ils devraient regagner leur pays «au plus vite»...

Quota. Cette affaire dure depuis plusieurs années. Et n'est pas un simple cas d'immigrés clandestins attirés par le niveau de vie plus élevé de l'ex-colonie britannique (Libération du 24 août 2000). Tous ont un lien familial avec Hong-kong. Des centaines de milliers de personnes attendent une «réunification familiale» qui fait peur aux Hongkongais, qui ne sont que 6 millions. Un quota de 160 entrées par jour, instauré par les Britanniques, a été maintenu après la rétrocession.

Les 5 400 demandeurs d'asile sont simplement entrés illégalement sans attendre leur tour. En 1999, un premier jugement leur avait donné satisfaction à condition qu'ils aient un parent hong