Berlin de notre correspondante

La campagne électorale allemande 2002 sera un duel entre hommes, pour ne pas dire entre machos. Aux prochaines élections législatives du 22 septembre, Gerhard Schröder, 57 ans, chancelier social-démocrate sortant, aura pour adversaire Edmund Stoiber, 60 ans, actuellement ministre-président de Bavière. A 17 heures vendredi, la présidente de l'Union chrétienne-démocrate (CDU, le grand parti conservateur allemand) a enfin levé le suspense qui tenait l'Allemagne en haleine depuis des mois. «J'ai rendu visite ce matin à Edmund Stoiber pour le petit déjeuner. Nous sommes convenus qu'il serait le candidat de l'Union aux législatives de 2002», a annoncé Angela Merkel, qui, il y a quelques jours encore, déclarait être elle-même candidate à la candidature. Stoiber est «celui qui a les plus grandes chances de victoire», s'est inclinée la présidente de la CDU, qui cède la place au président de la CSU, la branche bavaroise du parti, réputée particulièrement conservatrice.

Bilan flatteur. Ce choix est celui d'une opposition qui se reprend à croire à une victoire possible en septembre, portée par la remontée du chômage au-dessus de la barre des 4 millions. Un sondage Emnid publié vendredi crédite la CDU-CSU de 39 % des intentions de vote, contre 38 % pour le SPD de Gerhard Schröder. Tous les sondages donnent aussi Stoiber nettement mieux placé (45 % environ des intentions de vote) qu'Angela Merkel (35 %) face à Schröder.

Dans le contexte de crise économique et i