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Libération

Succession aigre-douce à l'Europarlement

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Election difficile de l'Irlandais Pat Cox pour remplacer Nicole Fontaine.
publié le 16 janvier 2002 à 21h41

Strasbourg (UE) envoyé spécial

Cela n'a pas été une partie de plaisir: trois tours de scrutin et près de sept heures de tractations ont été nécessaires, hier, pour désigner le successeur de la démocrate-chrétienne française Nicole Fontaine à la tête du Parlement européen. Le nouveau président de la seule institution communautaire élue au suffrage universel sera donc le libéral irlandais Pat Cox, qui a obtenu la majorité absolue, au troisième tour, soit 298 voix contre 237 au travailliste britannique David Martin et 33 à l'eurosceptique danois Jens- Peter Bonde (1). C'est un «moment aigre-doux», a reconnu le nouvel occupant du perchoir, quelque peu secoué par cette journée inattendue.

Accord inédit. Car la succession de Nicole Fontaine aurait dû se dérouler sans anicroche. En juillet 1999, l'accord de législature inédit conclu entre les deux principaux groupes de droite, PPE-DE (démocrate-chrétien et conservateur) et libéral, prévoyait un tel passage de témoin à mi-mandat, c'est-à-dire au terme de deux ans et demi. Si tout a bien fonctionné lors de l'élection de la Française, celle-ci ayant été élue confortablement, en grande partie sur son crédit personnel, dès le premier tour (306 voix contre 200 au socialiste portugais Mario Soares), personne n'a vu venir, cette fois, le grain de sable souverainiste. C'est d'ailleurs le principal enseignement du scrutin d'hier: l'affirmation sans complexe d'une force euro sceptique et transpartisane au sein de l'Europarlement.

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