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Libération

Al-Qaeda décodée de l'intérieur

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Des ordinateurs de l'organisation terroriste livrent de nouveaux secrets.
publié le 17 janvier 2002 à 21h42

Deux ordinateurs d'Al-Qaeda, une machine de bureau IBM et un portable Compaq, achetés par hasard en décembre dernier par un journaliste du Wall Street Journal à Kaboul, continuent de livrer leurs secrets. Dernière découverte révélée par ces machines (dont les codes d'accès sont «craqués» au fur et à mesure par les super-ordinateurs d'entreprises spécialisées engagées par le WSJ): un rapport destiné aux dirigeants d'Al-Qaeda évoquant un agent de l'organisation dont le profil semble correspondre point par point à celui de Richard Reid, le Britannique accusé d'avoir voulu faire sauter des explosifs dissimulés dans ses chaussures sur un vol Paris-Miami, le 22 décembre. Ce dernier a été inculpé hier de sept nouveaux chefs d'inculpation qui peuvent lui valoir jusqu'à cinq fois la prison à vie.

Les disques durs de ces machines (des Pentium II) avaient déjà permis de découvrir l'original de la lettre d'accréditation dont s'étaient servis les faux journalistes d'Al-Qaeda pour approcher le commandant Massoud, sous prétexte d'une interview, afin de l'assassiner. L'attentat a eu lieu le 9 septembre. «Pour ce document (publié le 2 janvier, ndlr) ainsi que pour des vidéos montrant Ben Laden, nous n'avons eu nul besoin de "craquer" le moindre code. Les autres, en revanche, étaient protégés par des mots de passe très complexes», explique à Libération l'un des envoyés spéciaux du Wall Street Journal à Kaboul, Alan Cullison, joint hier par téléphone.

Revendeur. Cullison, ainsi que son collègue