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Libération

La France, cinquième roue du carrosse européen

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Les élus français sont marginalisés à l'Europarlement.
publié le 18 janvier 2002 à 21h43

Strasbourg (UE)

envoyé spécial

La France est de plus en plus marginalisée au sein du Parlement européen. La perte programmée de la présidence de l'Assemblée, l'Irlandais Pat Cox ayant remplacé mardi la Française Nicole Fontaine, n'a nullement été compensée, bien au contraire, comme le montre l'élection, mercredi et hier, des quatorze vice-présidents, des quatre questeurs et des dix-sept présidents des commissions parlementaires de l'Assemblée de Strasbourg. Ainsi, mercredi soir, Michel Rocard a été éjecté de la Commission des affaires sociales et de l'emploi qu'il présidait depuis juillet 1999. L'ancien Premier ministre socialiste se retrouve à la tête de la Commission... culture, un recyclage un rien pathétique.

Cinquième place. Avec l'agriculture, qui échoit à un RPR (Joseph Daul), ce sont d'ailleurs les seules présidences que parviennent à arracher les Français. Il n'y a pas de quoi pavoiser puisque ces deux commissions sont marginales : la culture n'est pas une des compétences centrales de l'Union et le Parlement, pourtant colégislateur avec le Conseil des ministres, n'a que des pouvoirs très limités dans le domaine agricole. Les commissions les plus importantes sont occupées par les Allemands (affaires étrangères, Commission de contrôle budgétaire, économique et monétaire), les Britanniques (budget et environnement) ou les Italiens (juridique et affaires institutionnelles). La droite française n'a même pas réussi à obtenir une vice-présidence du Parlement comme lot de cons