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Libération

Fête sanglante à Hadera

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publié le 19 janvier 2002 à 21h44

180 personnes avaient été invitées jeudi soir à célébrer, dans une salle des fêtes de Hadera, la Bat Mitzva (célébration de la majorité religieuse pour les filles, équivalent de la bar mitzva des garçons ) de Nina Kardashova, une jeune israélienne d'origine russe. Il était 22 h 45 quand un homme vêtu, selon les témoignages recueillis par la presse israélienne, «de kaki», «d'un uniforme» ou encore «d'une veste de cuir», a fait irruption dans le hall après avoir tué le garde qui se tenait à l'entrée. Brandissant un M-16, il a hurlé quelques mots en arabe avant d'ouvrir le feu sur la salle, arrosant les premières tables où des convives se reposaient entre deux danses. L'un d'eux a rampé par terre essayant d'attraper la jambe du kamikaze «pour l'entraîner à l'extérieur au cas où il ait décidé de se faire exploser». Soudain, le M-16 s'est enrayé. Alors que l'homme essayait de changer le chargeur, la grand-mère de Nina lui a lancé une chaise à la figure. Des invités en ont profité pour se jeter sur lui et le rouer de coup, sans savoir qu'il portait une ceinture chargée d'explosifs, tandis que la mère de Nina lui frappait la tête par terre en hurlant. Lorsque l'officier de police Shimon Lugasi est arrivé sur les lieux du drame, celui que le Fatah désignera plus tard comme Abed Salem Hassouna, un Palestinien de Beit Imrin (un village entre Naplouse et Tulkarem), était étendu par terre, très amoché mais, selon lui, encore vivant. L'homme a esquissé un geste et le policier a sorti son