A chaque incursion, les chars se rapprochent un peu plus et le noeud coulant se resserre. Deux blindés israéliens sont désormais stationnés à cinquante mètres des bureaux de Yasser Arafat. Le président palestinien n'est plus seulement prisonnier de Ramallah, il est assigné à résidence dans ses locaux. Et Ariel Sharon ne compte pas s'arrêter là: il entend bien priver son ennemi de ce qui est resté sa seule arme, sa stature et ses contacts internationaux. Car depuis que le gouvernement israélien a interdit à Arafat de quitter Ramallah, à la suite des attentats-suicides de Jérusalem et Haïfa début décembre, c'est le monde qui vient à lui. Les négociateurs américain et européen, Anthony Zinni et Javier Solana, ont continué à traiter avec le chef de l'Autorité palestinienne, contredisant ainsi la décision de Sharon de décréter Arafat et l'Autorité palestinienne «hors jeu».
Affaibli. Mais aujourd'hui, malgré un mois d'accalmie relative de la violence, la position du dirigeant palestinien s'est affaiblie. La communauté internationale a condamné l'attentat de Hadera dans des termes ne laissant présager aucune «mansuétude». Washington a condamné «de la manière la plus forte cet acte de terrorisme horrible» et exhorté Yasser Arafat à «mettre en face de leurs responsabilités ceux qui répandent la terreur et la violence». «Nous réitérons notre soutien à Israël dans sa lutte contre le terrorisme», a ajouté le porte-parole du bureau des Affaires du Proche-Orient au département d'Etat. Quan