Tokyo de notre correspondant
Le gouvernement intérimaire afghan devrait trouver à Tokyo des interlocuteurs japonais compréhensifs. Après avoir bataillé pour accueillir la conférence sur la reconstruction de l'Afghanistan, qui s'ouvre aujourd'hui, le Premier ministre Koizumi veut profiter de l'occasion pour redorer le blason diplomatique du Soleil-Levant avec un gros chèque.
Bien qu'étranglé par la récession, le Japon pourrait acquitter 20 % du coût total de la reconstruction afghane, estimé à 14,6 milliards de dollars dont 5 milliards pour les trente prochains mois par la Banque mondiale et la Banque asiatique pour le développement (BAD). Une première enveloppe de 500 millions de dollars est sur le point d'être approuvée par le gouvernement selon le quotidien Nikkei. Tokyo a en outre promis d'octroyer 18,2 millions de dollars pour le déminage, et 60 autres millions au Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU, dont l'ancienne directrice, Sadako Ogata, copréside, au nom du Japon, la conférence de Tokyo.
Beau coup. Cette conférence est le «pendant» économique de la réunion de Bonn qui a ouvert la voie, début décembre, à une solution politique après vingt-trois ans de guerre. Des représentants de 54 pays et 18 organisations internationales y participent, parmi lesquels le Premier ministre afghan Hamid Karzaï (arrivé d'Arabie Saoudite, puis attendu en Chine et aux Etats-Unis, où il sera reçu le 28 janvier par George Bush à la Maison Blanche), le secrétaire général de l'ONU Kofi A