Menu
Libération

Védrine et Straw en Afrique

Article réservé aux abonnés
La diplomatie franco-britannique en tournée dans les Grands Lacs.
publié le 22 janvier 2002 à 21h46

La tournée entamée hier par Hubert Védrine et Jack Straw, les chefs de la diplomatie française et britannique, dans les Grands Lacs risque d'être éclipsée par la crise humanitaire due au Nyiragongo. Elle n'en demeure pas moins cruciale, tant au point de vue africain que franco-britannique. En visitant successivement Kinshasa (république démocratique du Congo), Kigali (Rwanda) puis Kampala (Ouganda), les deux hommes vont tenter de ranimer le processus de paix en RDC. Ils vont aussi tester la solidité de la coopération franco-britannique en Afrique.

Après une avancée notable au premier semestre 2001, le processus de paix marque le pas depuis août. Le cessez-le-feu, qui a permis le déploiement d'une force d'observation de l'ONU, n'a pas été suivi d'un désengagement des «forces étrangères non invitées», comme le stipulent les accords de Lusaka signés en août 1999. L'Ouganda vient même d'annoncer le retour de ses soldats. De son côté, Kigali lie tout retrait à un démantèlement des milices hutues qui campent à ses frontières.

Sur ce dernier point, la tournée sera d'autant plus intéressante que Paris et Londres campent sur des positions opposées. Jusqu'à présent, la coordination, annoncée à Saint-Malo en 1998, n'a jamais été mise à l'épreuve. En RDC, l'enjeu géostratégique est autrement conflictuel et crucial. Le Royaume-Uni soutient en effet le Rwandais Kagame et semble détester le Congolais Kabila. Tandis que la France appuie Joseph Kabila depuis son arrivée au pouvoir et estime qu