Tokyo de notre correspondant
La conférence de Tokyo s'est achevée mardi par une nouvelle avalanche financière en faveur de l'Afghanistan. Selon la coprésidence japonaise, 4,5 milliards de dollars (5 milliards d'euros) ont finalement été promis pour les cinq prochaines années. L'enveloppe pour 2002 est, avec 2,2 milliards d'euros, supérieure aux 1,7 milliard de dollars (1,9 milliard d'euros) réclamés d'urgence par la Ban que mondiale et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Mais bien rares étaient, hier à Tokyo, les experts capables de s'y retrouver dans ce dédale d'offres plus ou moins étalées dans le temps et incluant ou non certaines aides déjà débloquées: «Cet élan de générosité est une excellente nouvelle pour l'Afghanistan. Mais l'identification, le décaissement puis le partage des sommes annoncées ne seront pas des plus simples», confiait avant de rentrer à Paris le ministre français de la Coopération, Charles Josselin.
Casse-tête. L'une des surprises de cette deuxième journée est venue de l'Iran, qui a promis d'allouer 560 millions de dollars (616 mil lions d'euros) sur cinq ans à la reconstruction afghane. Ce geste iranien suivait de peu la décision de l'Inde et du Pakistan de débloquer chacun 100 millions de dollars d'ici à 2007. «J'ai bien peur qu'il y ait là-dedans quelques effets d'annonce. D'ici à cinq ans, beaucoup d'argent aura déjà coulé», lâche un responsable de la Banque mondiale.
Un autre casse-tête sur lequel les experts ont planché à T