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Libération

La polémique internationale enfle sur les prisonniers de Guantanamo

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Sur le terrain, Tadjiks et Ouzbeks s'affrontent : 11 morts.
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publié le 23 janvier 2002 à 21h46

Le secrétaire américain à la Défense, Donald Rums feld, a formellement démenti hier tout mauvais traitement des 158 prisonniers transférés d'Afghanistan à la base américaine de Guantanamo Bay, à Cuba (Libération du 22 janvier). «Les allégations [...] selon lesquelles les prisonniers sont mal traités sont complètement fausses. [...] Aucun détenu n'a subi de mauvais traitement», a assuré Rumsfeld en ajoutant que la détention des prisonniers talibans et membres du réseau terroriste Al-Qaeda transférés sur la base de Guantanamo est «pleinement conforme à la convention de Genève» sur le droit de la guerre.

«Garanties». Ce qui n'a pas empêché les organisations de défense des droits de l'homme et plusieurs gouvernements de s'émouvoir. Amnesty International a demandé aux Etats-Unis l'autorisation de rendre visite aux prisonniers de Guantanamo. «Quels que soient leur nationalité et leur statut juridique», le ministère français des Affaires étrangères a déclaré hier «at ten dre que ces détenus bénéficient de toutes les garanties reconnues par le droit international, en particulier en ce qui concerne leurs conditions de détention». Le chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, a pour sa part appelé Washington à traiter ces détenus comme des prisonniers de guerre, et ce indépendamment de la définition à venir de leur statut.

«Dispute». En Afghanistan, où le gouvernement de Kaboul a commencé à payer des fonctionnaires, qui n'avaient rien touché depuis six mois, les rivalités qui opp