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Libération
TRIBUNE

Non, il ne faut pas désespérer Gaza.

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Le terrorisme d'Etat d'Israël et le terrorisme religieux des Palestiniens s'entretiennent mutuellement pour tuer l'idée même de paix au Proche-Orient.
par Pierre Khalfa, Fayez MALAS, maître de conférences associé à Paris (syrien)., Bachir HILAL, éditeur, Mohamed HARBI, historien (algérien), Nahal CHAHAL, écrivaine (libanaise), Rony Brauman, médecin et essayiste, Daniel Bensaïd, universitaire Paris-VIII, Gisèle HALIMI, avocate et Marcel-Francis KAHN, professeur de médecine
publié le 23 janvier 2002 à 21h46

Il y a un an, certains d'entre nous ont signé «en tant que juifs» un appel dans lequel nous disions: «Un pas, peut-être irréversible, est en train d'être franchi. La provocation symbolique d'Ariel Sharon [sur l'esplanade de la Mosquée Al-Aqça], en accentuant le caractère confessionnel des affrontements au détriment de leur contenu politique, favorise la montée en puissance de forces religieuses extrêmes au détriment d'une Palestine et d'un Israël laïques et démocratiques. Une course au désastre est engagée.»

Il y a un an, certains d'entre nous, «Français d'origine arabe ou Arabes résidents en France», ont signé un appel symétrique pour la Palestine, dans lequel nous saluions le texte des juifs français, dénoncions «l'entêtement suicidaire du gouvernement israélien», et condamnions «toute dérive raciste ou confessionnelle, au Proche-Orient et en France, et notamment la profanation de synagogues et les agressions contre des écoles juives».

D'autres enfin se sont joints à ces appels pour créer un collectif de soutien aux droits des Palestiniens. Ensemble, trois mois après le début de l'Intifada, nous constations «la tragique solitude des Palestiniens», et réclamions «l'application des résolutions de l'ONU, le retrait inconditionnel d'Israël des territoires occupés depuis 1967, le démantèlement des colonies d'occupation, la création d'un Etat palestinien souverain, et le droit au retour des réfugiés chassés de leur terre depuis 1947».

Nous entendions dire ainsi que le conflit du Pr