Ramallah envoyée spéciale
Ministre chargé des Relations parlementaires et porte-parole du gouvernement palestinien, Nabil Amr nous a reçus hier matin à Ramallah (avant la fusillade de Jérusalem), dans une petite pièce vide du Conseil législatif palestinien, ses bureaux se trouvant désormais en zone occupée par les chars israéliens.
Les dernières attaques contre des Israéliens ont été revendiquées par un groupe du Fatah de Yasser Arafat. Comment pouvez-vous parler de cessez-le-feu et laisser faire de tels actes?
Savez-vous combien il y a d'hommes au sein du Fatah? 300 000. Pensez-vous que nous soyons en mesure de contrôler chacun d'entre eux? C'est un vrai problème, je sais. Mais nous avons besoin d'une certaine atmosphère pour renforcer notre contrôle sur ces groupes armés. Pourquoi croyez-vous que les Israéliens ont assassiné Raed el-Karmi (un chef local du Fath, ndlr) la semaine dernière? Ils pouvaient très bien attendre. On sait que chacun de nos efforts sera vain. Que peut-on faire s'il y a des dizaines de chars autour de nos villes, si les Israéliens assassinent nos leaders?
Vous sentez-vous toujours engagé par le cessez-le-feu?
Bien entendu. Nous allons continuer nos efforts en ce sens. Mais nous avons besoin pour cela du soutien des Américains. Sans eux, nous sommes impuissants.
Est-ce que les Israéliens, à Tulkarem, à Naplouse et peut-être à Jénine demain, ne sont pas en train de faire ce qu'ils vous ont en vain demandé ces derniers mois: arrêter les extrémistes?
Oui, bien