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Libération

Le casse-tête juridique des prisonniers talibans

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Saisi d'une plainte, un juge de Los Angeles doit décider si le traitement des détenus de Guantanamo est légal.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Los Angeles correspondance

Perplexe, le juge Howard Matz, qui doit, à lui tout seul, décider si les combattants talibans enfermés sur la base de Guantanamo, à Cuba, sont traités selon la convention de Genève et dans le respect des droits de l'individu définis par la Constitution américaine. Ce juge d'une cour fédérale de Los Angeles a examiné mardi une première plainte rédigée par un collectif d'Américains regroupant des professeurs de droit, des avocats, des organisations de gauche, des as sociations religieuses ou de défense des libertés individuelles et des droits civiques : «Nous représentons, expliquent ces militants, 110 prisonniers de Guantanamo (ils sont aujourd'hui 158, et les transferts ont été «temporairement suspendus» hier, faute d'un nombre suffisant de cellules, selon le Pentagone).» Tous les signataires étant de Los Angeles, la requête a donc été soumise à la cour fédérale du district de la ville.

Ennemis. Leur plainte réclame qu'on respecte les droits des prisonniers détenus sur la base navale américaine de Guantanamo. S'ils sont des «ennemis», donc des prisonniers de guerre, et non, comme l'affirme le gouvernement américain, des «criminels» de guerre, on doit leur appliquer les règles de la convention de Genève. Et s'ils ne sont pas des prisonniers de guerre, ils doivent alors être présentés, comme tout individu, devant un juge qui décidera ou non de les inculper, selon les charges qu'on peut retenir contre eux.

A la tête du collectif, Ramsey Clark, ancien min