Jérusalem
de notre correspondante
«Veille de guerre», titrait hier matin le quotidien israélien Maariv, reflétant mieux que quiconque l'atmosphère qui règne depuis le début de la semaine en Israël et dans les territoires palestiniens. Alors que deux Israéliennes de 78 et 56 ans succombaient dans la matinée aux blessures infligées la veille par un tireur pales tinien en plein centre de Jérusalem, une foule en colère enterrait à Naplouse quatre militants du Hamas tués mardi par des raids de Tsahal, tandis que le front libanais s'est brutalement réveillé. Prenant très au sérieux les menaces des extrémistes du Hamas, qui ont promis de riposter à l'attaque de Naplouse par une «guerre totale», la police israélienne a été maintenue en état d'alerte maximale, des hommes en armes patrouillant en très grand nombre dans les principales artères des grandes villes d'Israël.
Riposte. Pour la première fois depuis plusieurs mois, le Hezbollah chiite libanais a bombardé hier, avec des dizaines de roquettes et d'obus de 107 mm, le secteur dit des «fermes de Chebaa», occupé par Israël, entraînant une riposte immédiate de l'aviation israélienne, qui a mené plusieurs raids dans le sud du Liban. Depuis de nombreuses semaines, celle-ci simule régulièrement des raids dans le ciel libanais, allant même, à plusieurs reprises, jusqu'à crever le mur du son au-dessus de Beyrouth. Le numéro 2 du Hezbollah, Naïm Qassem, a expliqué à Beyrouth qu'il était impossible de «rester de simples spectateurs devant les