Comment agir quand la situation au Proche-Orient «n'a jamais été aussi inquiétante» et que «de plus en plus insoutenables, les conditions de vie des Palestiniens nous éloignent de la paix» ? Pendant quatre heures, mardi soir, une bonne trentaine d'artistes écrivains, cinéastes... «juifs et arabes» se sont retrouvés dans un café parisien pour trouver le moyen de peser sur un conflit dans lequel les extrémistes semblent prendre le pas. Une exacerbation qui fait que chacun, dans sa communauté, a de plus en plus de mal à faire entendre un discours de paix.
Moyens. Si la condamnation de la politique de Sharon et l'empathie pour les Palestiniens sont le dénominateur commun des présents retenus, Pierre Arditi, Fellag, Jean-Jacques Goldman, Marcel Bluwal, Sapho ont «envoyé des messages» , les moyens de «forcer une paix juste et immédiate» varient. Pour l'écrivain Jean-Pierre Gattegno, il s'agit d'aider «les forces de résistance qui existent en Israël, mais sont tétanisées». «L'urgence n'est- elle pas de soutenir avant tout les Palestiniens, dont Sharon veut faire des Indiens», avance la cinéaste Simone Bitton, tout en insistant sur la nécessité d'agir pour que «Juifs et Arabes ne se tapent pas dessus en France».
Clivage. Tout au long du débat, cette préoccupation va constituer une ligne de clivage. Certains s'inquiètent en effet des conséquences de la guerre sur les banlieues françaises. D'au tres, à l'instar de l'écrivain Tahar Ben Jelloun, refusent qu'on «se trompe de lieu de