Rome de notre correspondant
Pour la troisième fois depuis le début de son pontificat, Jean-Paul II a célébré, hier, à Assise une journée de prière pour la paix et contre la violence dans le monde en présence des représentants de douze religions. La cérémonie interconfessionnelle, à laquelle ont participé près de 200 prélats et responsables chrétiens, juifs, musulmans, zoroastriens ou encore bouddhistes et shintoïstes, avait été programmée au lendemain des attentats du 11 septembre.
Dénoncer le fanatisme. Avec en toile de fond l'opération occidentale en Afghanistan et le conflit au Moyen-Orient, les intervenants acheminés de Rome par un «Train de la paix» ont tour à tour dénoncé le fanatisme religieux, devant la basilique Saint-François. «Nous voulons jouer notre rôle en repoussant les sombres nuages du terrorisme, de la haine, des conflits armés, qui sont devenus particulièrement menaçants ces derniers mois à l'horizon de l'humanité», a résumé le pape, après avoir évoqué «New York, une ville si durement frappée par les tragiques événements». «Nous affirmons que celui qui utilise la religion pour fomenter la violence en contredit l'inspiration la plus authentique et la plus profonde», a lancé Jean-Paul II.
Alors que l'Eglise catholique, en particulier italienne, avait débattu du bien-fondé des opérations militaires américaines en Afghanistan, le souverain pontife a indiqué que la paix reposait sur «deux piliers»: l'engagement en faveur de la justice et la disposition au pardon.