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Libération

Une femme frappe Jérusalem

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L'attentat perpétré hier en centre-ville a fait deux morts, dont son auteur, une Palestinienne, et des dizaines de blessés.
publié le 28 janvier 2002 à 21h49

Jérusalem de notre correspondante

Il était près de midi et demi hier quand une déflagration énorme a secoué la partie la plus commerçante et la plus fréquentée de la rue de Jaffa, en plein centre de Jérusalem, en face de l'arrêt de bus où, mardi déjà, deux Israéliennes avaient été fauchées par les rafales de M-16 d'un terroriste palestinien. Sous les arcades en béton, dans les magasins calcinés, parmi la centaine de blessés qui gisaient ou chancelaient sur les trottoirs, la police a trouvé deux corps sans vie: ceux d'un homme israélien et d'une femme. Pour la première fois depuis seize mois d'Intifada, c'est la femme qui portait la ceinture d'explosifs meurtrière, une étudiante de Naplouse.

L'Autorité palestinienne a aussitôt condamné l'attentat, réclamant le retour dans la région de l'émissaire américain Anthony Zinni, tandis qu'un porte-parole du gouvernement Sharon rejetait sur Yasser Arafat la responsabilité directe du drame et annonçait des représailles. Dans cette crainte, l'Autorité palestinienne a abandonné hier soir un bâtiment public à Bethléem, laissant la foule libérer plusieurs extrémistes qui y étaient emprisonnés, certains figurant sur la liste des plus dangereux terroristes établie par Israël.

Boutiques. Le bilan de l'attaque aurait pu être beaucoup plus lourd. Même si les Israéliens font désormais plus attention à l'endroit où ils font leurs courses, essayant autant que possible d'éviter le centre des villes et les endroits publics, il y avait du monde, beaucou