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Libération

VGE objet d'un «lynchage médiatique»?

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Le président de la Convention n'aurait jamais demandé de salaire.
publié le 28 janvier 2002 à 21h49

Bruxelles de notre correspondant

«Si Jacques Delors, et non Valéry Giscard d'Estaing, avait été désigné président de la Convention sur l'avenir de l'Europe, tout le monde aurait trouvé normal qu'il touche un salaire pour son travail, même de 20 000 euros!», lâche un haut fonctionnaire européen.

Hypothèses. A Bruxelles, beaucoup n'en reviennent toujours pas du «lynchage médiatique», comme le dit un diplomate, dont a été l'objet l'ancien président de la Ré pu blique française. Jeudi, pour rappel, les ambassadeurs des Quinze ont finalement décidé, après une semaine de polémique, que le président de la Convention et ses deux vice-présidents ne bénéficieraient que d'un défraiement forfaitaire (Libération de samedi).

Comment cette affaire est-elle née? «VGE n'a jamais demandé de salaire, affirme l'une de nos sources, qui a requis l'anonymat. Le secrétaire général adjoint du Conseil des ministres, Pierre de Boissieu, a simplement examiné toutes les hypothèses possibles pour lui assurer une indépendance financière et logistique complète.» L'hypothèse d'un salaire a été évoquée à cette occasion, «mais parmi d'autres possibilités». Le problème est que Javier Solana, secrétaire général du Conseil des ministres, n'a pas demandé, lors du Conseil européen de Laeken en décembre, que la Convention soit dotée d'un budget de fonctionnement. Une bourde qui oblige les services communautaires à bricoler en piquant de l'argent dans les caisses.

Fuite. C'est à ce stade, qualifié de «préparatoire» par