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Libération

Enron: Dick Cheney refuse de coopérer avec le Congrès

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Le vice-président américain fait entrave à l'enquête.
publié le 29 janvier 2002 à 21h50

Washington de notre correspondant

Au Congrès, l'affaire Enron commence à sentir sérieusement la poudre à canon. Les démocrates, qui, à défaut de pouvoir prouver une quelconque corruption, font tout pour démontrer que l'administration Bush est intimement liée à la direction du groupe en faillite, ont trouvé une faille dans la cuirasse du gouvernement : le plan sur l'énergie concocté l'an dernier sous la houlette du vice-président Dick Cheney.

Influence. Dans le cadre d'une enquête ouverte l'an dernier, le Congrès demande à la Maison Blanche que lui soient remis les documents préparatoires de ce plan, afin d'évaluer l'influence qu'ont alors eue les groupes énergétiques. Mais Cheney a refusé tout net, au nom du prestige de l'autorité présidentielle que saperait, selon lui, le Congrès depuis «trente à trente-cinq ans» (c'est-à-dire depuis le Watergate...). Il est temps, a-t-il estimé dimanche sur Fox News, de mettre un terme à «l'érosion des pouvoirs du président des Etats-Unis et de sa capacité de faire son travail».

Pour Cheney, les démocrates n'ont qu'une idée en tête : l'exploitation politicienne de l'affaire Enron. Selon Cheney, livrer la liste des gens qu'il a rencontrés alors «conduirait à m'empêcher à l'avenir d'avoir des conversations confidentielles avec quiconque». Lors de l'élaboration du plan sur l'énergie, l'équipe que dirigeait Cheney a en effet consulté de nombreux experts, dont ceux d'Enron... à six reprises. Dick Cheney, ex-patron du groupe pétrolier Halliburton,