Genève de notre correspondant
Lancée par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et par le G8 à Okinawa, puis précisé lors de la réunion de Gênes, l'initiative planétaire la plus sérieuse pour lutter contre les fléaux du sida, de la tuberculose et de la malaria se concrétise. La première réunion du conseil d'administration du Fonds mondial contre les trois maladies les plus mortelles dans le monde s'est tenue hier à Genève. Se félicitant «du moment historique», Paul Ehmer, en charge du secrétariat du nouveau fonds, a constaté qu'à ce jour les donateurs ont versé 810 millions d'euros et promis 2,2 milliards d'euros au total.
Appel à projets. C'est encore loin des 8,1 milliards d'euros annuels, objectif fixé par Kofi Annan, pour venir notamment en aide aux 40 millions de personnes infectées par le virus du sida, dont les trois quarts en Afrique subsaharienne. Le ministre français de la Santé, Bernard Kouchner, a cependant exprimé sa satisfaction: «Pour la première fois, la mondialisation devient un concept positif. Jusqu'ici, la richesse était au Nord et la pauvreté au Sud, les médicaments au Nord et les malades non traités au Sud. Une solidarité internationale est en train de se mettre en place.»
Les pays en développement ont jusqu'au 28 mars pour soumettre au fonds des propositions de projet. Des experts les étudieront, et après accord des 18 membres du conseil d'administration du fonds (sept donateurs, sept pays receveurs, deux organisations non gouvernementales, deux repr