A Paris, à Cuba et à Washington, les services français de renseignements enquêtent sur la véritable identité de sept prisonniers talibans francophones détenus par l'armée américaine à Guantanamo, comme l'a révélé le Figaro. Selon un officier, ces hommes «présentent des états civils ou des passeports français». Pour l'instant, souligne un haut fonctionnaire: «Quatre de ces sept noms correspondent peu ou prou à des islamistes connus de nos fichiers. Mais il y a tellement d'échanges de papiers et de photos dans ce milieu que nous ne sommes sûrs de rien.»
La DST et la DGSE comptent sur le «retour» de leurs représentants chargés du contre-terrorisme international, qui ont été dépêchés lundi à Guantanamo Bay avec la mission diplomatique du Quai d'Orsay, pour essayer d'entrer en contact avec les sept ressortissants supposés et «surtout de récupérer leurs photos et leurs empreintes». La mission, attendue à Washington mardi soir et à Paris mercredi, aurait «éprouvé des difficultés à rencontrer les présumés Français et à vérifier leurs dossiers», selon une source parisienne.
Mondial 98. La CIA a communiqué le 23 janvier à ses homologues français une liste de «sept noms de prisonniers qui se revendiquent de la nationalité française». La DST, la DGSE, les RG et le Service de coopération technique internationale des polices (Sctip) ont fouillé les fichiers et les archives. Si Abdoul Rahman Houari, né le 23 février 1980 à Paris, et Jean-Baptiste Mihoub, né le 7 août 1980 à Paris aussi, sont