Comment sortir de l'impasse? Après que les ministres des Affaires étrangères européens ont renouvelé lundi leur soutien à l'Autorité palestinienne, Paris a proposé, mardi, des «idées» aux Israéliens et aux Palestiniens, aux Américains et à plusieurs pays de la région pour relancer des négociations. Il s'agit de mener de pair une reconnaissance de l'Etat palestinien (conçue comme le point de départ d'une reprise des négociations sur le statut permanent des territoires et non comme un aboutissement) et des élections en Palestine. «Ainsi pourrait s'ouvrir une nouvelle perspective politique», estime le Quai d'Orsay.

Des élections légitimeraient Arafat dans sa lutte contre les extrémistes, tandis que la reconnaissance d'un Etat palestinien permettrait de «provoquer le choc psychologique pouvant justifier la fin de l'Intifada et réimpliquer la société palestinienne dans la construction d'un Etat». Sans cette reconnaissance, estime Paris, des élections «ne seraient pas une perspective suffisante pour les Palestiniens». De même, cette reconnaissance «ne serait pas acceptable pour les Israéliens» sans un engagement d'institutions issues d'élections sur un règlement pacifique. Approuvées par Arafat, ces «idées» seraient proches de celles avancées récemment par le chef de la diplomatie israélienne.

Paris a rendu cette «réflexion» publique au moment où le sort d'Arafat divise l'UE et Washington qui se retrouve aussi en porte-à-faux avec ses alliés arabes. Après que le prince héritier saou