Le président du gouvernement intérimaire afghan, Hamid Karzaï, a annoncé hier qu'il voulait «en finir avec les chefs de guerre», alors que des combats étaient signalés à Mazar-i-Sharif et que la tension restait vive dans l'est du pays. Des affrontements meurtriers avaient opposé, mercredi et jeudi, deux factions rivales pour le contrôle de Gardez, capitale de la province de Paktia, faisant une cinquantaine de victimes. Le chef pashtoun Pasha Khan, désigné par Karzaï comme gouverneur de la province, s'affrontait à Saif Ullah, un autre chef pashtoun, partisan de l'ex-président Rabbani, qui contrôle Gardez depuis la chute du régime des talibans. Dès son retour à Kaboul après son premier voyage officiel aux Etats-Unis, au siège de l'ONU et en Grande-Bretagne, Karzaï a envoyé à Gardez une commission chargée de trouver une solution à la crise. Une Loya Jirga, assemblée traditionnelle des chefs locaux, a débuté hier pour tenter de résoudre le problème.
Pendant son séjour à l'étranger, Hamid Karzaï a plaidé pour que les effectifs de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) soient renforcés et pour que leur mandat, actuellement limité à la capitale et à ses environs, soit étendu à l'ensemble de l'Afghanistan. Quelque 2500 soldats de l'Isaf sont arrivés à Kaboul, sur un effectif total prévu de 4500.
Par ailleurs, le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, a affirmé hier que des des membres d'Al-Qaeda ont trouvé refuge en Iran, accusant ce pays d'avoir été «p