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«Bons progrès» sur Gibraltar

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Londres et Madrid envisagent la souveraineté partagée.
publié le 5 février 2002 à 22h00

Londres de notre correspondant

Les habitants de Gibraltar accusent les autorités britanniques de les avoir déjà vendus à l'Espagne. Hier à Londres, ils étaient une trentaine à manifester devant la résidence du secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, qui accueillait son homologue espagnol, Josep Piqué. Les deux chefs de la diplomatie tentent depuis l'automne de régler un contentieux vieux de près de trois siècles. A l'issue d'une troisième séance de négociations, ils ont fait état «de bons progrès» et réitéré leur objectif de parvenir à un accord avant septembre. Les Premiers ministres Tony Blair et José Maria Aznar entendent profiter de leurs excellents rapports pour relancer des négociations gelées depuis trois ans et mettre fin à un différend qui oppose deux pays alliés, membres de l'Otan et de l'Union européenne. L'Espagne n'a jamais renoncé à récupérer ce caillou stratégique qu'elle avait dû concéder à la Couronne britannique lors du traité d'Utrecht de 1713.

Pour la première fois, les deux gouvernements envisagent une souveraineté partagée sur Gibraltar. En échange, le Royaume-Uni demande que ses 30000 habitants puissent conserver leur nationalité britannique et jouissent d'une autonomie accrue. Mais ces derniers se sentent trahis malgré la promesse de Londres de les consulter par référendum. Le ministre en chef du rocher, Peter Caruana, refuse de participer aux pourparlers et affirme que les deux parties sont déjà tombées d'accord sur l'essentiel. Jack Straw espère dan