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Libération

L'Eglise malgache sort de sa réserve

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Prêtres et pasteurs soutiennent l'opposant Ravalomanana.
publié le 5 février 2002 à 22h00

Antananarivo correspondance

Cornettes ou voiles au vent pour les religieuses, habits sacerdotaux pour les prêtres, élèves des écoles confessionnelles en uniforme, du primaire à l'université: ce sont les catholiques que l'on remarque le plus dans les manifestations. Des rassemblements populaires quotidiens qui, à Antananarivo surtout, tentent d'obtenir depuis près d'un mois cette victoire au premier tour de la présidentielle du 16 décembre que les urnes du zlomanana, maire de la capitale. A Madagascar, les chefs d'Eglises sont entrés en politique et Marc Ravalomanana a fait de la Bible son unique programme. Jamais les Eglises chrétiennes de Madagascar, qui incluent aussi toutes les mouvances protestantes, n'ont été à ce point impliquées dans un processus politique qui vise, par tous les moyens désormais ­ manifestations de masse et grève générale ­, à chasser le président Didier Ratsiraka, au pouvoir depuis plus de vingt ans, lui-même candidat à cette élection et arrivé second.

Mêlés aux délégations d'ouvriers, de salariés, d'étudiants et aux manifestants anonymes qui défilent chaque jour sur l'avenue de l'Indépendance, la plus grande et la plus belle avenue d'Antananarivo, les maonpera (mon père, en malgache) sont chaque fois ovationnés à l'évocation de leur participation par l'animateur de la manifestation. Place du 13-Mai, ainsi baptisée en souvenir du renversement du président Philibert Tsiranana, en 1972, et de la prise du pouvoir par... les militaires, une tribune est vit