Jérusalem de notre correspondante

Cinq Palestiniens ont été déchiquetés, hier matin, dans l'explosion de leur voiture au sud de Gaza. Les cinq hommes, membres du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), auraient été la cible d'un nouvel assassinat ciblé israélien, affirmait hier soir le site Internet du quotidien Ha'aretz alors que Tsahal refusait de faire le moindre commentaire sur le sujet. Selon un responsable palestinien, deux hélicoptères survolaient le secteur au moment de l'explosion et se sont éloignés peu après. Ils auraient actionné une bombe à distance ou tiré un missile sur le véhicule. L'un des tués, Ayman Burderi, était impliqué dans l'attaque d'une base militaire israélienne de la bande de Gaza qui, en août dernier, avait fait trois morts dans les rangs de Tsahal. «Des représailles vont arriver très vite, elles feront trembler la terre sous les pieds de l'occupant», a prévenu le FDLP dans un communiqué. «Cette action prouve qu'Israël ne veut pas le calme mais la poursuite de l'escalade contre notre peuple», a déclaré Yasser Arafat de Ramallah.

Blâme. Dans le contexte actuel, alors qu'un timide dialogue avait repris, un assassinat ciblé paraît dévastateur. Chacun sait désormais que ces opérations entraînent systématiquement un attentat meurtrier en Israël. La presse israélienne, d'habitude peu critique à l'égard des pratiques de Tsahal, avait ainsi longuement blâmé le mois dernier l'assassinat par l'armée de Raed el-Karmi, un chef local du Fatah (